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On attend que ça passe

On attend que ça passe, que les jours défilent et que le soleil revienne. On s’habitue à ce sentiment de mal être, d’incertitude qui nous empêche de dormir la nuit. On attend que l’espoir se manifeste à nouveau, qu’un signe nous montre la route et qu’on puisse avancer. Enfermé dans une prison invisible, on reste là, à la quête de quelque chose ou de quelqu’un qui nous fera sortir de cette torpeur.

Quelque part, cette cage c’est nous qui l’avons créé pour nous protéger de tous les méfaits. Et au final, on a fini par se priver de la vie qu’on avait mérité. Peut être que c’est plus facile, peut être que c’est mérité mais à un moment, il faut se relever. Pourtant, on passe tous par cette phase de doute, d’angoisse avec une volonté inconsciente d’abandonner.

Abandonner parce que c’est plus simple, abandonner parce qu’on vit s’y habitue, abandonner parce qu’on sait où l’on va comme ça. Les jours s’enchaînent et notre douleur traîne, elle nous a apprivoisé, comme si nous ne pouvions plus nous détacher.

On s’adapte à la souffrance, elle nous entoure et nous protège de tout bonheur existant. Elle s’efforce de nous préserver d’une lueur d’espoir, d’une volonté de nous relever ou de parcourir le monde. Elle nous convint presque que c’est une vie, qu’on doit accepter cette condition sans rien dire.

C’est peut être ça le plus dur : forcer le destin, se reprendre en main et avancer même quand cela semble impossible. Nous ne pouvons pas nous enfermer dans une bulle par peur du monde et de tous les risques qu’on pourrait rencontrer. Se priver à ce point de vivre, c’est néfaste.

Alors même si, on attend le signe d’une vie meilleure, peut être qu’on devrait nous même nous le donner et foncer.

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