Un,
Deux,
Trois.
C’est le nombre de battement de mon cœur, le nombre de seconde qui se sont écoulées. C’est le temps qu’il a fallu à mon souffle pour se calmer, pour que les choses changent l’espace d’un battement de paupière. Je regarde autour de moi, perplexe, je suis seule.
J’ai l’habitude au fond d’être seule et pourtant, cette fois-ci c’est différent. En effet, ce n’est plus comme avant, la roue tourne comme on dit et là, elle a fait le tour du cadrant. Cet événement se rapprochait chaque jour qui s’écoulait mais je ne voulais pas le voir arriver. Je préférais fermer les yeux et plonger dans l’obscurité et pourtant, inconsciemment je savais déjà ce qui allait se passer. C’était trop dur à accepter, beaucoup trop difficile à concevoir alors j’essayais désespérément de le nier, me contentant de profiter de toi et d’ignorer cette abominable vérité. Tu devais partir parce que la vie en avait décidé.
Les heures se succédaient et vint celle que je redoutais, celle où tu allais me quitter. Mais on ne pouvait pas repousser éternellement l’inévitable à coup de médicament. Alors je t’ai regardé partir, j’ai plongé une dernière fois mes yeux dans les tiens. J’ai serré une dernière fois ta main et je t’ai regardé t’en aller, délivrée de tes souffrances endurées. J’avoue que c’était égoïste de souhaiter que tu restes parmi nous alors que je n’avais aucune idée du mal qui te consumait, peut être bien que pour toi, c’était une libération et que pour nous c’était une perte remplie d’émotion.
Mais je devais te laisser partir, car même si tu n’es plus là, tu es encore présente dans nos cœurs, tu es toujours là pour faire mon bonheur à travers des milliers de souvenirs. Bien sûr, certains vont me faire souffrir mais je dois m’estimer heureuse de les avoir vécus, de t’avoir connu, d’avoir pu me dire que j’ai rencontré une perle rare qui m’aura marqué à jamais et donc son nom est à jamais gravé dans mes innombrables pensées.
Un,
Deux,
Trois, et puis tu t’en vas