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Interview de Rufamar

Hello,
Aujourd’hui je vous propose de découvrir l’interview de Rufamar, l’auteur de Reliques Eon !
Merci à lui pour son temps et sa confiance.

Du coup, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? 

Bonjour, je suis Rufamar, auteur de 28 ans d’origine espagnole. J’aime la lecture, les crêpes, et les petits chiens trop mignons. Sinon, bah je suis accessoirement aussi le directeur des éditions Planétoïde.

Comment et quand as-tu commencé à écrire ?

Je ne pourrais pas dire avec précision. Je me souviens que mon tout premier récit remonte au collège, et que je l’avais écrit dans un cahier de 96 pages. C’était un travail de débutant, mais ça a été le début de mon aventure dans le monde littéraire 🙂

Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire Reliques Eon ? 

Je n’ai pas eu une scolarité joyeuse, loin de là. Aller en cours était un vrai supplice pour moi : je n’arrivais pas à me sociabiliser à cause de mon hypersensibilité, et je finissais souvent seul. La lecture est l’une des choses qui m’a aidé à tenir, cela me permettait de m’évader et d’oublier ma peine actuelle. Je souhaitais apporter aussi ce bien-être à d’autres personnes dans ma situation : un univers entier à explorer, permettant une infinité d’aventures. C’est de là qu’est né Reliques Eon.

Combien de tomes sont prévus ?

Actuellement, quatre tomes sont prévus. Cependant, j’ai la volonté d’en faire douze, et le fil rouge de ces tomes est déjà écrit. J’espère que cette saga trouvera son public, car ça me permettra d’aller jusqu’au bout de celle-ci !

Qui se cache derrière ce projet ?

Haha ! Alors, je vais commencer rapidement par Espérance : elle a été l’illustratrice avec qui j’ai débuté de manière “professionnelle” les dessins de Reliques Eon, il y a cinq ans de ça maintenant. Aujourd’hui, elle a quitté le projet car cela ne l’épanouissait plus, et elle ne voulait plus être engagée pour douze tomes. Je respecte sa décision, bien que je suis attristé d’avoir été tenu au courant quelques semaines avant le lancement du premier tome.

JennyMiki, d’un autre côté, est l’illustratrice qui a repris le projet, et avec laquelle je suis fier et heureux de pouvoir travailler aujourd’hui ! Elle a déjà de l’expérience dans l’autoédition, et a sorti plusieures BD. Vous pouvez les lire gratuitement sur le site Frenchkizz. Par contre, ne lui demandez pas de dessiner des nénuphars, elle déteste ça 😉

Combien de temps as-tu mis à l’écrire ? 

C’est complexe comme question. J’ai démarré le projet il y a quatorze ans maintenant, avec plusieurs illustrateurs ou illustratrices. Mais je n’avais pas encore trouvé ma plume, je me focalisais donc sur la création de l’univers ainsi que le fil rouge. Le scénario a changé drastiquement par rapport à ce que c’était au début, et tant mieux ! La version finale, et actuelle, de Reliques Eon, a justement démarré il y a cinq ans comme dit auparavant 😉 

Peux-tu nous en parler de l’histoire en quelques mots ?

Cela se passe dans un monde fictif, dans lequel la magie (ce n’est pas exactement ça, mais on va simplifier) existe, et est disponible chez chaque être vivant. Nous suivons l’histoire de deux frère et sœur, orphelins, qui survivent grâce à leur haute maîtrise de la magie malgré leur jeune âge. Mais un jour, un événement extérieur va les pousser à quitter leur village natal, et se rendre compte que le monde est plus vaste et terrifiant de ce qu’ils pensaient…

Tu dis que ça sera exclusivement disponible en format ro[man]ga, quel est ce format ? Quelle est sa particularité ?

Le romanga est un terme inventé par Didier van Cauwelaert en 2011, dans lequel il a créé dans un seul livre une moitié roman et l’autre moitié manga. Nous avons retravaillé le concept, et poussé l’hybridation à ce que nous pensons être son paroxysme : ici, il n’y a qu’une seule oeuvre, dans lequel des cases de BD se marient avec le texte. Contrairement à un livre illustré, les illustrations ont autant d’importance que le texte, et on ne peut dissocier l’un sans l’autre afin de suivre l’histoire. Le fait que nous reprenions les codes du manga et du light novel permet d’ajouter du dynamisme tout le long de la lecture.
Nous avons choisis l’écriture ro[man]ga afin de souligner le côté hybride, et c’est donc une sous-catégorie du concept de romanga de 2011. On peut aussi parler de romanga hybride, ou tout simplement de Manga Novel, afin de ne pas confondre les deux termes 🙂

Pourquoi avoir choisi ce format ?

Je souhaitais à la base faire un light novel. La simplicité de l’écriture de ce format était ce que je recherchais, car je trouve que de plus en plus de jeunes ont du mal à apprécier la lecture. Normalement, dans un light novel il y a une illustration par chapitre, qui représente la scène la plus marquante. Stiopic (la fondatrice des éditions Planétoïde) m’a proposé l’idée du ro[man]ga. Cela retirait la nécessité de devoir choisir qu’une seule scène à illustrer par chapitre.

Pourquoi avoir choisi les éditions Planétoïde pour concrétiser ce projet ? 

À l’époque, je n’étais pas encore directeur des éditions Planétoïde. C’est Espérance qui m’a fait découvrir la maison d’édition, et la ligne éditoriale correspondait à mes attentes. Je dois aussi avouer que j’avais une certaine fierté à participer à l’histoire du développement d’une petite maison d’édition. Mais ce qui m’a convaincu, c’est le retour du comité de lecture, qui a dit qu’ils avaient dévoré mon récit.

Qu’as-tu ressenti quand la campagne a atteint les 100% ?

Il est vrai que nous avons une campagne Ulule en cours pour le premier tome, vous pouvez même y participer via ce lien : https://fr.ulule.com/reliques-eon-tome-1/ 😉
Bon, blague et publicité mises à part, au tout début je ne réalisais pas que j’avais atteint les 100%. Cela me paraissait surréaliste que suffisamment de personnes s’intéressent à mon travail, qu’aujourd’hui encore je pense ne pas avoir percuté. Je pense qu’il faudra attendre que j’aie le livre entre mes mains afin que je puisse me dire “mon Dieu, j’ai publié un livre” ! 🙂

Pourquoi avoir choisi la fantasy pour ton premier roman ? 

Tout d’abord, car la saga de l’Héritage (Eragon pour les intimes) est celle qui m’a le plus impacté lors de la réécriture de Reliques Eon. Ensuite, car c’est un genre ou j’avais le plus de liberté possible. Je pouvais tout inventer de A à Z, et la création est quelque chose qui m’a toujours fasciné. C’était vraiment le genre qui me parlait le plus.

Est-ce que tu te vois écrire des romans plus tard ? 

Je l’espère ! Mon travail en tant que directeur me prend pas mal de temps, j’avoue ne pas avoir écrit depuis un bout de temps. C’est pour ça que je fait tout pour essayer de trouver des collègues en qui j’ai confiance afin de déléguer des tâches. J’aimerais finir le premier script du tome 2 de Reliques Eon avant fin 2020, mais vu la pile de travail qui m’attend, je vais plutôt viser premier trimestre 2021… ^^”

Si oui, dans quel genre ?

Je pense, pour l’instant, rester dans le domaine de la SFFF (Science-fiction, fantasy, fantastique). Ce sont les domaines qui me parlent le plus. Mais j’envisage de me pencher sur d’autres genres. Je veux pouvoir tester un maximum d’expériences, et connaître les limites de mes capacités.

Quel est ton genre de prédilection ? 

Je ne saurais pas le dire. Est-ce que je peux dire que j’ai un genre de prédilection, lorsque je n’ai écrit que dans un seul genre jusqu’ici ? Je dirais donc pour l’instant que c’est la fantasy, mais si ça se trouve je découvrirait que j’ai plus de facilités pour écrire du fantastique par exemple !

Quels sont tes futurs projets ? 

Hors des douze tomes de Reliques Eon ? Hé bien, j’envisage de publier trois autres livres : un fantastique, un fantasy et un de science-fiction. J’ai pas mal de scénarios que j’ai abandonné à l’époque, aujourd’hui j’aimerais les retravailler afin de voir ce que je peux en faire.
J’avais aussi un projet de nouvelle, Epsilon, qui a débuté dans le fanzine Nébuleuse. Cependant, l’arrêt de Nébuleuse a totalement annulé mes intentions de faire une nouvelle interactive, dans laquelle le lecteur se voyait à la fin du chapitre un sondage avec un choix à faire afin que j’écrive la suite. Est-ce que je reprendrais Epsilon un jour ? Je ne sais pas, je n’ai pas envie de me forcer à écrire une histoire que je n’ai pas envie d’écrire pour au final en être dégoûté.

Pour Planétoïde, je vise un projet sur le long terme, sous le nom de code Geminis. Je ne puis en dire plus pour l’instant, je peux juste dire que cela serait un très très gros projet. Certains prérequis sont nécessaires pour dévoiler ce que c’est, et nous sommes encore loin de les avoir atteint.

Un dernier mot pour la fin ?

N’abandonnez jamais vos rêves. C’est bête à dire, mais c’est la stricte vérité. Ne soyez pas dans le regret de vous dire que vous auriez dû tenter de réaliser un projet que vous trouviez cool ! Et surtout, acceptez les critiques constructives. Cela peut blesser l’égo, mais c’est normal. Les critiques constructives sont ce qui nous permettent d’évoluer et de s’améliorer. Et, pour finir, merci de m’avoir accordé cette interview 😉

Pour participer à la campagne ulule, c’est par ici !

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